Rapport sur les tendances en consommation – Chapitre 9 : Dépenses des consommateurs : Résumé

Chapitre 9 – Dépenses des consommateurs : Sommaire

9.1 Aperçu des dépenses des ménages

Les dépenses moyennes des ménages canadiens se concentrent dans quatre grandes catégories de dépenses : l'impôt sur le revenu, le logement, les transports et l'alimentation. Dernièrement, les taux de croissance les plus élevés dans les dépenses des ménages concernaient des secteurs tels que les soins de santé et l'éducation, ainsi que certains biens durables (transports, ameublement et équipement ménager). Parmi les possibilités de recherche, il serait bon d'approfondir l'analyse des habitudes de dépenses par des examens sectoriels détaillés, en tenant compte à la fois d'une perspective historique et des questions de consommation actuelles. Il faudrait également chercher des solutions aux obstacles techniques rencontrés dans l'utilisation des données de l'Enquête sur les dépenses des ménages, tant pour ce qui est de l'indexation des prix que des comparaisons avec l'Enquête sur les dépenses des familles.

9.2 Dépenses par quintile de revenu

Depuis 1997, les dépenses augmentent dans tous les quintiles de revenu des ménages. Cependant, les ménages appartenant au quintile du plus faible revenu ont dépensé environ un sixième de ce qu'ont dépensé (120 227 $) les ménages du quintile de revenu le plus élevé en 2002. En effet, 51 % du budget du ménage dans le quintile du plus faible revenu allait à la nourriture, au logement et aux vêtements, comparé à 28 % dans le quintile de revenu le plus élevé. Parmi les possibilités de recherche, il serait bon d'analyser plus en détail les habitudes de dépenses des consommateurs à faible revenu, ce qui aiderait dans les travaux de recherche continus sur les questions relatives à la pauvreté. Dans d'autres études sur « la pauvreté et la consommation », par exemple, on pourrait se demander de quelles dépenses il faudrait tenir compte dans une évaluation élémentaire de la consommation des ménages.

9.3 Dépenses par type de ménage

Les dépenses de base occupent une place importante dans le budget des ménages monoparentaux et des ménages composés d'une personne âgée vivant seule, deux groupes surreprésentés dans le quintile de revenu le plus faible. En revanche, les ménages non âgés composés des époux (avec ou sans enfants) peuvent dépenser pour toute une gamme de produits et de services. Pour ces ménages, il peut être problématique de protéger leur intérêt de consommateur dans de multiples secteurs tout en faisant face à des contraintes de temps. Parmi les possibilités de recherche, il serait bon d'analyser les données relatives aux dépenses en les ventilant davantage. Ainsi, il est probable qu'une fois à la retraite, les enfants du baby-boom auront davantage d'activités de consommation plus diverses, alors que les personnes « plus âgées », toujours plus nombreuses, auront peut-être du mal à faire face à l'essentiel. De même, il serait utile d'étudier les habitudes de dépenses des groupes relativement plus désavantagés et les pressions qu'ils subissent en matière de dépenses (par ex., parents seuls, immigrants, chefs de ménage peu instruits).

9.4 Dépenses de transport des consommateurs

La plupart des ménages ont des frais de transport importants, qui correspondent principalement à l'utilisation de modes de transport privés. Ils sont passés de l'achat à la location et, quand ils achètent, c'est de plus en plus des camions (catégorie qui comprend les mini-fourgonnettes et les véhicules utilitaires sport). Les ménages du quintile inférieur s'en remettent, cependant, plus probablement aux transports en commun urbains et de banlieue. Parmi les possibilités de recherche en ce qui concerne les transports privés des consommateurs canadiens, il serait bon d'intégrer des questions relatives aux changements climatiques. D'autres études restent également nécessaires sur les problèmes de fraude chez les garagistes et chez les vendeurs de voitures d'occasion. Une analyse supplémentaire des tendances des transports, ainsi que des questions liées à la mobilité et à l'accès, serait aussi utile.

9.5 Dépenses alimentaires des consommateurs

Plus des trois quarts des dépenses alimentaires correspondent à des achats dans des magasins, où les consommateurs bénéficient d'une baisse continue et durable des prix de la plupart des produits. L'évolution des contraintes de temps dans les ménages au cours des deux dernières décennies ont entraîné des changements notables dans les habitudes de consommation alimentaire. Par exemple, le temps moyen de préparation des repas a diminué, on consomme plus d'aliments transformés ou préparés en magasin, et les achats de produits de restauration-minute sont en augmentation. L'industrie alimentaire a également évolué avec les regroupements et les progrès technologiques. Parmi les possibilités de recherche, il serait bon d'étudier les questions de nutrition et l'importance croissante de la restauration rapide. Il se pose aussi des questions de sécurité importantes au sujet de l'agriculture et des tendances actuelles de la transformation, sans oublier les interrogations en ce qui concerne des technologies telles que la modification génétique et l'irradiation des aliments. Pour beaucoup de ces questions, les travaux devront aussi tenir compte d'un plus grand nombre de perspectives (comme le bien-être social) que ce qui est typique pour des études sur d'autres sujets relatifs à la protection des consommateurs. Un autre défi important consistera à définir des stratégies pour communiquer l'information aux consommateurs en ce qui a trait aux questions de consommation alimentaire.

9.6 Dépenses de santé des consommateurs

Les dépenses de santé moyennes supportées par les ménages ont sensiblement augmenté au cours des deux dernières décennies. Plus particulièrement, les ménages du quintile inférieur et les ménages âgés sont ceux qui font le plus état de dépenses personnelles pour des médicaments et des produits pharmaceutiques prescrits. Les dépenses correspondant à l'achat de médicaments non prescrits ont également augmenté, en partie à cause de la consommation croissante de produits en vente libre et du plus grand choix de vitamines et de produits phytothérapiques. Parmi les possibilités de recherche, il serait bon d'étudier soigneusement l'incidence des dépenses de santé croissantes supportées par les consommateurs, y compris leur capacité de se les permettre et de juger de la qualité et de l'utilité des produits et services de soins de santé qu'ils achètent. Une attention particulière devrait être portée aux incidences sur les consommateurs de l'utilisation croissante de la technologie dans ce secteur, en mettant l'accent sur les méthodes de marketing des nouveaux services qui en résultent.