Rapport sur les tendances en consommation – Chapitre 8 : Avoir net des consommateurs

Chapitre 8 – Avoir net des consommateurs

Le présent chapitre réunit l'information présentée dans les chapitres six et sept afin de dresser un tableau de l'avoir net de certains groupes de consommateurs canadiens. Il passe brièvement en revue les tendances de l'avoir net par quintile de revenu, puis explique les tendances les plus importantes de cinq grands groupes, à savoir les familles biparentales avec enfants, les familles monoparentales, les jeunes consommateurs, la génération du baby-boom et les préretraités, et les personnes âgées.

Les comptes du bilan national de Statistique Canada montrent que l'avoir net du secteur des particuliers (qui comprend les personnes et les entreprises non constituées en société) s'élevait à 3,6 billions de dollars à la fin de 2002. En 1980, il se chiffrait à 863,6 milliards de dollars, soit un taux de croissance annuel moyen de 6,7 % 229 .

Ces chiffres sont intéressants, mais on ne peut subdiviser les comptes du bilan national que par types particuliers d'avoirs et de dettes, et non par variables démographiques. Ils ne donnent donc qu'un aperçu minimal de la situation financière des consommateurs. Pour examiner de plus près l'avoir net des Canadiens, défini comme étant l'actif total moins le total des dettes, il faut utiliser l'Enquête sur la sécurité financière (ESF) de Statistique Canada, étude détaillée de l'avoir et des dettes des Canadiens 230 . Avant l'ESF de 1999, la dernière enquête canadienne sur l'avoir net remontait à 1984. L'avoir net des Canadiens a augmenté, même si cette augmentation tient pour l'essentiel à des gains enregistrés par le cinquième des unités familiales canadiennes les plus riches. Si l'on compare 1984 et 1999, l'avoir médian des unités familiales canadiennes a augmenté de 11 % 231 (voir la figure 8.1). L'avoir net des 20 % d'unités familiales canadiennes les plus riches (en avoir net) a augmenté de 39 %, mais celui des 40 % d'unités familiales situées au bas de l'échelle n'a pratiquement pas augmenté.

Figure 8.1 – Variation de l'avoir net médian de 1984 à 1999, selon le quintile de l'avoir net, 1984 et 1999
Quintile de l'avoir net Avoir net médian (en dollars constants de 1999) Variation de l'avoir net
1984 1999* Montant ($) (%)
Ensemble des unités familiales 58 400 64 600 6 200 10,6
20 % inférieur 0 -600 -600 -
Deuxième 20 % 12 300 12 500 300 1,6
Troisième 20 % 58 400 64 600 6 200 10,6
Quatrième 20 % 124 400 157 500 33 000 26,6
20 % supérieur 291 200 403 500 112 300 38,6

* Les données de 1999 ont été ajustées pour être comparables à celles de 1984. Retour au texte

Source : Statistique Canada, no au Catalogue 13-595, tableau 4.2, p. 34.

En 1999, 70 % de l'avoir net total canadien appartenait à la tranche supérieure de 20 % des unités familiales, les premiers 10 % en représentant un peu plus de la moitié (53 %) (Statistique Canada, 2001a, p. 9). Cette ventilation est cependant moins prononcée que la concentration aux États-Unis, où la tranche de 10 % supérieure représentait plus des deux tiers de l'avoir net (68,7 %) 232 . Malgré une concentration sensiblement moindre au Canada, en comparaison des États-Unis, les tendances de l'avoir net au pays confirment la polarisation présentée dans l'analyse des revenus (voir le chapitre 5).

Familles biparentales avec enfants

Si l'on prend les données de 1984 et de 1999, comparé à tout autre type de famille économique, ce sont les familles biparentales avec enfants (de moins de 18 ans) à la maison, où le principal soutien économique est âgé de moins de 65 ans, qui obtiennent les plus mauvais résultats pour ce qui est de l'avoir net médian (voir la figure 8.2) 233 . Non seulement elles n'ont pas progressé du tout au cours de cette période, mais en fait, elles ont légèrement reculé (-100 $) dans leur avoir net médian, et c'est le seul type de famille économique à qui cela est arrivé entre 1984 et 1999.

Figure 8.2

Avoir net médian par type de famille économique, 1984 c. 1999*

* Les données de 1999 sont corrigées afin de pouvoir les comparer avec celles de 1984.

Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés.

Il existe aussi des variations importantes de l'avoir net dans différents quintiles de revenu de la catégorie des familles biparentales avec enfants (de moins de 18 ans) (voir la figure 8.3). Le Centre canadien de politiques alternatives confirme une nette polarisation du taux de croissance moyen 234 de l'avoir net de cette unité familiale économique importante (Kerstetter, 2003, p. 58). Ce résultat, ajouté à l'information sur le revenu des consommateurs, donne à penser que les groupes généralement considérés comme vulnérables, comme les familles monoparentales et les personnes veuves âgées, ne sont pas les seuls à vivre cette polarisation croissante au Canada.

Figure 8.3

Évolution en pourcentage* de l'avoir net moyen (1984 c. 1999) et avoir net correspondant en 1999, par quintile de revenu

* Des taux de croissance sur 12 mois sont présentés, autrement dit avec une comparaison entre 1999 et 1984, et ils ne sont pas annualisés.

** L'évolution des pourcentages pour le quintile inférieur ne figure pas dans le graphique, mais l'avoir net moyen de ce groupe est passé de 65 $ en 1984 à -3 275 $ en 1999.

Source : Steve Kerstetter, Rags and Riches: Wealth Inequality in Canada, Centre canadien de politiques alternatives, janvier 2003 .

Beaucoup de jeunes familles biparentales, en particulier, connaissent de graves difficultés financières. Les études de Statistique Canada le confirment. En effet, un article récent divise les couples avec enfants (de moins de 18 ans) en trois groupes d'âge et présente des données chronologiques sur trois indicateurs financiers : la proportion de chaque groupe qui a de faibles revenus (mesurée par rapport au seuil de faible revenu 235 ), la proportion de familles à faible revenu qui n'ont aucun avoir financier (ou un avoir négatif) 236 , et la proportion de familles à faible revenu qui n'ont que des avoirs financiers modestes (Morissette, 2002) 237 .

La figure 8.4, qui compare 1984 et 1999, révèle que la situation des jeunes couples (âgés de 25 à 34 ans) 238 avec enfants (de moins de 18 ans) s'est détériorée pour les trois indicateurs de difficultés financières pris en considération dans l'étude. Ainsi, le pourcentage de jeunes familles ayant un faible revenu est passé de 11,2 % en 1983 à 14,1 % en 1998, et parallèlement, celui des jeunes familles ayant de faibles revenus et aucun avoir financier (indication de très graves difficultés financières) est passé de 4,9 % à 5,8 %. À l'inverse, la situation financière des couples un peu plus âgés (de 45 à 54 ans) avec des enfants de moins de 18 ans s'est améliorée, les trois indicateurs de difficultés financières ayant baissé au cours de cette période.

Figure 8.4 – Indicateurs financiers des couples avec enfants (de moins de 18 ans)
Âge du principal bénéficiaire de revenu Faible revenu (%) Faible revenu et pas d'avoir financier (%) Faible revenu et avoir financier
1983 1998 1983-84 1998-99 1983-84 1998-99
De 25 à 34 ans 11,2 14,1 4,9 5,8 8,5 10,5
De 35 à 44 ans 8,2 9,3 2,7 2,7 6,0 5,5
De 45 à 54 ans 7,7 7,3 3,0 1,9 5,2 4,6

Source : Statistique Canada, tableau 3 de « Précarité financière des familles », L'emploi et le revenu en perspective, no au Catalogue 75-001, vol. 3, no 7 (juillet 2002), p. 9.

Familles monoparentales

Sans être bonne, la situation financière des parents seuls s'est améliorée. Ce type de famille est celui dont l'avoir net a le plus augmenté entre 1984 et 1999, soit de 4,5 % par an. (Alors que celui des familles biparentales non âgées avec enfants n'a pratiquement pas augmenté.) Cette performance est probablement due à la forte progression du revenu des parents seuls de la dernière reprise économique de la fin des années 1990 à ce jour (voir le chapitre 5). Le taux de croissance de l'avoir net des parents seuls est impressionnant, mais il faut le replacer en contexte. En 1999, leur avoir net médian s'élevait à tout juste 3 700 $, soit 20 fois moins environ que celui des familles biparentales avec enfants (77 800 $) (voir la figure 8.2). De plus, près d'une famille monoparentale sur quatre (24 %) avait un faible revenu et aucun avoir financier en 1998-1999, soit près de sept fois plus que chez les couples avec des enfants de moins de 18 ans (3,5 %) (Morissette, 2002, p. 9).

Donc, si leur situation s'améliore, les familles monoparentales restent quand même confrontées à de très gros problèmes à cause de leurs faibles moyens, et beaucoup d'entre elles continuent de vivre sur un budget au jour le jour. Songez, par exemple, que le solde médian des parents seuls dans les établissements financiers était de tout juste 500 $ en 1999 et qu'en plus, cette même année, près d'un parent seul sur cinq (18 %) ne déclarait pas être titulaire 239 d'un dépôt dans un établissement financier, contre 1 sur 10 seulement (13 %) en 1984 240 . En outre, seulement 56 % des familles monoparentales déclaraient avoir une carte de crédit en 1999 et, pour celles qui n'en avaient pas, une sur quatre expliquait qu'on leur avait refusé ce type de crédit de base 241 . Étant donné leur faible niveau général d'avoirs financiers et leur difficulté à obtenir du crédit, il n'est peut-être pas surprenant que la probabilité de retard dans le paiement de factures ait été deux fois plus grande pour les familles monoparentales dirigées par une femme 242 que pour les couples avec des enfants de moins de 18 ans (31,5 % contre 15,5 %, respectivement) (Pyper, 2002, p. 19). De plus, l'incidence des jeunes femmes parents seuls prenant du retard était beaucoup plus grande : en 1998, plus de la moitié (53 %) de celles âgées de moins de 25 ans déclaraient être en retard de deux mois au moins dans le paiement d'une facture, d'un prêt, du loyer ou d'un emprunt hypothécaire (Pyper, 2002, p. 19).

Il n'est donc pas surprenant que les faits donnent à penser que souvent, les familles monoparentales n'ont pas de plan financier sûr à long terme. Par exemple, la propriété d'une maison représente un investissement important pour une famille et probablement un élément tout aussi important de sa sécurité financière à long terme et de la planification de la retraite. Cela est sans doute particulièrement vrai pour les parents seuls. Les données de l'ESF montrent que, si le taux de propriété des familles monoparentales est passé de 36 % en 1984 à 41 % en 1999, ce taux reste nettement inférieur à celui de l'ensemble des unités familiales (62 %) et, en 1999, il était plus ou moins de la moitié de celui des familles biparentales avec enfants (77 %) 243 . En outre, d'après Statistique Canada, en 1999, 53,7 % des parents seuls n'avaient pas d'avoirs de retraite privés 244 , un taux nettement supérieur à celui des familles biparentales avec enfants (19,6 %) (Statistique Canada, 2001a, tableau 5.1, p. 22).

Jeunes consommateurs

Les jeunes consommateurs ont vu leur avoir net baisser considérablement. En fait, si l'on compare 1984 et 1999, l'avoir net médian des jeunes adultes canadiens a plus diminué que celui de tout autre groupe d'âge. L'avoir net des unités familiales de moins de 25 ans a baissé de 16,7 % par an, pour passer de 3 000 $ en 1984 à 200 $ en 1999. Les familles âgées de 25 à 34 ans s'en sortent relativement mieux, mais leur avoir net médian a cependant baissé de 2,9 % par an, passant de 23 400 $ en 1984 à 15 100 $ en 1999.

Cependant, les deux groupes d'âge (moins de 25 ans et de 25 à 34 ans) ont réussi à augmenter leurs avoirs financiers parallèlement, tout en ne les déposant pas dans des institutions. Les dépôts médians détenus par les unités familiales de moins de 25 ans sont passés de 1 165 $ en 1984 à 700 $ en 1999, tandis que ceux détenus par les 25 à 34 ans sont passés de 2 605 $ à 1 500 $ durant cette période. Toutefois, ces baisses ont été plus que compensées par des contributions accrues aux REER (voir la figure 8.5) 245 .

Figure 8.5

Montant médian en REER et propriété, par groupe d'âge*, 1984 c. 1999*

*Les données comprennent les familles et les personnes seules. Dans le cas des familles, l'âge est celui du bénéficiaire du revenu le plus élevé.

Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés.

Malgré l'augmentation de leurs avoirs financiers, le ratio dettes-avoir des jeunes unités familiales a augmenté entre 1984 et 1999, passant de 24,4 % à 34,7 % pour les jeunes de moins de 25 ans et de 29,7 % à 40,5 % pour ceux âgés de 25 à 34 ans (voir la figure 8.6).

Figure 8.6

Endettement médian et ratio dettes-avoir par groupe d'âge*, 1984 c. 1999

*Les données comprennent les familles et les personnes seules. Dans le cas des familles, l'âge est celui du bénéficiaire du revenu le plus élevé.

Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés.

Les obligations financières des Canadiens âgés de 19 à 24 ans ont beaucoup changé au cours des 10 dernières années. Ainsi, les données d'Equifax révèlent qu'entre 1992 et 2002, le nombre de cartes de crédit actives détenues par de jeunes consommateurs a nettement augmenté, puisque l'on est passé d'environ 1,7 million en 1992 à 3,3 millions en 2002, soit une croissance annuelle moyenne de 6,5 %. Pour comparaison, parallèlement, la croissance moyenne des cartes de crédit actives détenues par la population adulte a été de 4,8 % par an. Cette tendance tient sans doute à la promotion croissante des cartes de crédit auprès des jeunes consommateurs, qui se produit même parfois sur le s campus universitaires 246 .

De même, les données d'Equifax font également apparaître qu'il y a eu, entre 1992 et 2002, une croissance explosive du nombre de prêts à tempérament contractés par de jeunes consommateurs. Le nombre de prêts consentis par des établissements financiers traditionnels a augmenté de 16,2 % par an en moyenne, passant d'environ 487 000 prêts à 2,2 millions de prêts, tandis que celui des prêts à tempérament consentis par des sociétés de crédit a progressé de 37,6 % par an en moyenne en 10 ans, passant d'environ 14 300 à 348 900 prêts. La population des jeunes adultes n'ayant que très peu augmenté pendant cette période (0,4 % par an en moyenne), cela représente une croissance très importante des prêts à tempérament.

La croissance rapide des prêts étudiants en souffrance entre 1984 et 1999 est un facteur important dans les dettes élevées accumulées par les jeunes unités familiales. Ainsi, il ressort d'une enquête de 2001 que 70 % des étudiants des cycles postsecondaires financent une partie de leurs études en empruntant (Dubé, 2003, p. B10). D'après l'ESF, le pourcentage de jeunes Canadiens âgés de 25 ans ou moins (seuls ou en famille, le bénéficiaire du revenu le plus élevé étant âgé de 25 ans ou moins) faisant état de dettes dues à des prêts étudiants a plus que doublé entre 1984 et 1999, passant de 15 % à 34 %, et il a triplé pour ceux qui sont un peu plus âgés (de 25 à 34 ans), passant de 8 % à 24 %. De plus, le montant médian de l'encours de la dette due à des prêts étudiants pour ces deux groupes d'âge a plus que doublé durant cette période, passant de 3 525 $ à 9 000 $ pour les familles de moins de 25 ans et de 3 218 $ à 8 000  $ pour celles de 25 à 34 ans (voir la figure 8.7).

Figure 8.7

Dette médiane pour prêt étudiant, par groupe d'âge*, 1984 c. 1999

*Les données comprennent les familles et les personnes seules. Dans le cas des familles, l'âge est celui du bénéficiaire du revenu le plus élevé.

Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés.

D'autres sources expliquent que les dettes correspondant à des prêts étudiants inquiètent de plus en plus les diplômés canadiens. Des renseignements tirés du système de données administratives du Programme de prêts aux étudiants comparant 1990-1991 et 1995-1996 révèlent une tendance à la hausse dans le taux de défauts sur 12 mois 247 , qui est passé de 17,6 % à 21,8 % (Plager et Chen, 1999, tableau 1, p. 33, et tableau 4, p. 34). De plus, la proportion d'étudiants qui ont du mal à rembourser 248 a elle aussi considérablement augmenté au cours de cette période, passant de 21,7 % pour la cohorte de 1990-1991 à 30,9 % pour celle de 1995-1996 (Plager et Chen, 1999, p. 21).

Bref historique des lois relatives aux prêts étudiants et à la faillite

Avant 1997, les prêts étudiants étaient traités comme d'autres formes de dettes à la consommation. Autrement dit, une personne se déclarant en faillite pouvait être libérée d'un prêt étudiant à condition qu'un syndic ou un créancier ne pense pas qu'elle abusait du système 249 . En 1997, la Loi sur la faillite et l'insolvabilité a été modifiée afin que l'on ne puisse plus être libéré de prêts étudiants si le débiteur est étudiant à temps partiel ou à plein temps ou si la demande intervient dans les deux ans suivant l'obtention du diplôme. En 1998, une nouvelle modification a porté ce délai à 10 ans. Plus récemment, le Groupe de travail sur l'insolvabilité personnelle (2002) et le Comité permanent des banques et du commerce (2003) ont tous deux recommandé de ramener le délai de non-libération de dix à cinq ans, ou à moins de cinq ans, s'il pouvait être démontré au tribunal que le maintien du prêt étudiant entraînerait un fardeau excessif.

Source : Kroft, Les débiteurs et les créanciers doivent se partager le fardeau : Examen de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, Rapport du Comité sénatorial permanent des banques et du commerce, Ottawa, 2003, p. 48-56.

Enfin, une autre tendance à noter au cours de la décennie concerne les prêts (à tempérament) consentis par les concessionnaires automobiles. Si le montant moyen des prêts en souffrance consentis à de jeunes consommateurs pour l'achat d'une voiture a légèrement augmenté entre 1992 et 2002, en revanche, leur nombre a sensiblement augmenté 250 . Cela tient peut-être à une évolution des méthodes de l'industrie automobile. On lit dans un rapport récent :

Divers efforts de marketing permettent d'aider les jeunes à acheter une voiture neuve. La plupart des constructeurs automobiles offrent des programmes de rabais aux jeunes diplômés des établissements postsecondaires canadiens. Les campagnes de primes récentes, comme le financement à 0 %, contribuent aussi à rendre les voitures plus abordables. (Environics Research Group/CROP, 2001)

En bref, le nombre d'obligations financières des jeunes consommateurs a nettement augmenté en 10 ans. Cela peut être annonciateur de problèmes à l'avenir, étant donné la situation financière précaire des jeunes Canadiens en général et le coût croissant des études postsecondaires pour certains.

La génération du baby-boom et les préretraités

Aux fins de l'analyse suivante, on entend par génération du baby-boom les personnes âgées de 35 à 54 ans et par préretraités, celles qui avaient de 55 à 64 ans en 1999. Si l'on ne considère que l'avoir net, les données de l'ESF révèlent quelques différences importantes entre ces groupes. En 1984 et en 1999, les unités familiales préretraitées étaient le groupe de Canadiens les plus riches. Pendant cette période, leur avoir net médian a augmenté de 1,2 % par an en moyenne, passant de 129 100 $ à 154 100 $ (voir la figure 8.8). Les données concernant les unités familiales de la génération du baby-boom, en tant que groupe, font apparaître de moins bons résultats. L'ESF sépare les données relatives à ce groupe en deux groupes d'âge de 10 ans et, si l'on compare 1984 et 1999, tous deux ont perdu du terrain. C'est particulièrement vrai pour le groupe le plus jeune. Celui-ci, composé d'unités familiales âgées de 35 à 44 ans, a enregistré une baisse de sa valeur nette de 1,3 % par an en moyenne, contre 0,5 % pour le groupe âgé de 45 à 54 ans.

Figure 8.8

Avoir net médian * par groupe d'âge, 1984 c. 1999

*Les données comprennent les familles et les personnes seules. Dans le cas des familles, l'âge est celui du bénéficiaire du revenu le plus élevé.

Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés .

Quant aux biens, la forte augmentation de la valeur de leurs REER est la tendance la plus remarquable pour les unités familiales préretraitées (voir la figure 8.5). Si l'on compare 1984 et 1999, la valeur médiane de leurs REER a augmenté de 8 % par an en moyenne. Autrement dit, elle a plus que triplé au cours de cette période, passant de 15 675 $ à 50 000 $. Il s'agit de la plus forte croissance, et du changement le plus important en valeur absolue, quel que soit le groupe d'âge.

Maintenir son niveau de vie pendant la retraite : un défi pour tous

Les résultats de l'Enquête sur la sécurité financière montrent qu'il n'y a guère de corrélation entre le revenu de l'emploi et le fait d'avoir assez épargné pour sa retraite, les unités familiales du groupe de revenus les plus élevés (supérieurs à 75 000 $) étant celles dont il est le plus probable qu'elles n'auront pas épargné assez à cette fin (41 %), suivies par les unités familiales du groupe de revenus les plus faibles (inférieurs à 10 000 $) (35 %) (Statistique Canada, 2001b, tableau 6.2B, p. 34). Cette analyse ne tend pas à dire que les Canadiens aux revenus élevés et faibles inclus dans cet échantillon connaissent des situations financières similaires. Rappelez-vous que le critère d'épargne suffisante veut que l'on puisse remplacer les deux tiers du revenu d'avant la retraite. Il serait donc plus exact de dire que les consommateurs à revenu élevé et à faible revenu de cet échantillon sont les groupes qui auront le plus probablement des difficultés à maintenir leur niveau de vie à la retraite.

Même si elle était moins prononcée, les unités familiales de la génération du baby-boom ont vu la valeur de leurs REER fortement augmenter entre 1984 et 1999 (6,1 % en moyenne annuelle pour ceux de 45 à 54 ans et 4,2 % pour ceux de 35 à 44 ans). Cependant, ces gains dans les REER n'ont pas compensé la croissance correspondante de l'endettement de ces deux groupes d'âge. Ainsi, le ratio dettes-avoir des 35 à 44 ans est passé de 20,9 % en 1984 à 25,6 % en 1999 et, parallèlement, de 11 % à 16,8 % pour les 45 à 54 ans (voir la figure 8.6).

Les faits donnent à penser que certains consommateurs qui approchent de la retraite n'ont peut-êtrepas assez d'économies pour maintenir leur niveau de vie actuel. Statistique Canada estime qu'un tiers des unités familiales dont le principal bénéficiaire de revenu 251 est âgé de 45 à 64 ans n'ont sans doute pas assez épargné pour la retraite 252. En l'occurrence, on entend par « pas assez épargné » le fait de ne pas avoir assez de biens 253 pour remplacer les deux tiers du revenu avant la retraite (ou, dans certains cas, pour générer assez de revenu à la retraite pour être au-dessus du seuil de faible revenu). Si l'on subdivise les données, on découvre en plus que, pour les familles de cet échantillon, les personnes qui risquent le plus de ne pas avoir épargné assez pour leur retraite sont les personnes seules (46 %, contre 30 % pour les familles économiques), et celles qui ne sont pas propriétaires (59 %, contre 34 % pour celles qui sont propriétaires et ont un emprunt hypothécaire à rembourser et 15 % pour celles qui sont propriétaires et dégagées de tout emprunt hypothécaire) (Statistique Canada, 2001b, tableau 6.2B, p. 34).

Les données des sondages d'opinion concernant les Canadiens non retraités âgés de 45 ans et plus (la cohorte la plus âgée de la génération du baby-boom et le groupe d'âge des préretraités) semblent faire écho à certaines conclusions de Statistique Canada. Il ressort d'une enquête réalisée en novembre 2002 254 qu'une majorité (56 %) de Canadiens approchant de la retraite n'ont pas calculé le montant dont ils auront besoin sous forme d'épargne ou de placement pour vivre une retraite confortable (Ipsos-Reid, 2003). De plus, se fondant sur le même sondage, le RBC Groupe financier explique que les deux tiers (67 %) des Canadiens non retraités âgés de 45 ans ou plus pensent avoir beaucoup souffert du repli boursier de 2001-2002 (RBC Groupe financier, 2002). Sur ce groupe, environ un cinquième (22 %) déclarent avoir pris « beaucoup de retard » dans leur plan de retraite (cinq ans au moins) et 38 % estiment être « en retard » (de un à cinq ans) (RBC Groupe financier, 2002).

Personnes âgées

Si l'on prend comme indicateur la valeur nette et que l'on compare 1984 et 1999, la situation financière des familles âgées (65 ans et plus) s'est nettement améliorée. De loin, les familles âgées constituent le groupe de Canadiens le plus riche 255 , avec une valeur nette médiane de 171 600 $ en 1999 (voir la figure 8.9). Ce chiffre était de 121 300 $ en 1984, ce qui représente une augmentation annuelle de 2,3 %. Les personnes âgées seules ont elles aussi nettement progressé dans leur valeur nette médiane pendant cette période, passant de 41 400 $ en 1984 à 70 000  $ en 1999 (soit 3,6 % par an).

Figure 8.9

Avoir net médian, par type de famille économique donnée, 1984 c. 1999

Source: Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés.

En moyenne, les personnes âgées continuent d'être moins endettées que les autres groupes d'âge. L'ESF montre qu'en matière de dettes, la statistique la plus intéressante est tout simplement celle qui dit comment les personnes âgées s'en sortent. Les unités familiales âgées faisaient état de dettes médianes de tout juste 6 500 $ en 1999, avec un ratio dettes-avoir de 3 % seulement (voir la figure 8.6).

La Bourse change les plans de retraite de certains consommateurs âgés

Il ressort d'une enquête réalisée en novembre 2002 que la faiblesse boursière de l'époque a eu des répercussions sur beaucoup de consommateurs à la retraite. Un peu plus de la moitié (51 %) déclarent que la situation du marché en 2001-2002 a influé sur leur plan de retraite. De ce nombre, 33 % ajoutent qu'ils ont « apporté des changements importants et réduit sensiblement leur niveau de vie » et 41 %, qu'ils ont « apporté quelques changements et réduit leur niveau de vie dans une certaine mesure ». Plus frappant encore, cependant, 7 % des Canadiens retraités déclarent avoir repris le travail à cause des pertes subies sur le marché boursier.

Source : RBC Groupe financier, 2003.

Néanmoins, les données d'Equifax révèlent que le solde créditeur total à la consommation et la limite de crédit des personnes âgées ont plus augmenté que ceux de la moyenne canadienne au cours de la dernière décennie. Entre 1992 et 1997, le solde créditeur total moyen des personnes âgées (65 ans et plus) a augmenté de 16,7 % par an en moyenne, soit deux fois plus que celui de la population adulte (8,4 %) (voir la figure 8.10). En outre, parallèlement, la limite de crédit moyenne des personnes âgées a également augmenté à un taux plus de deux fois supérieur à celui de la population adulte (18,1 % contre 8,9 %, respectivement). Le solde créditeur, et la limite de crédit, de la population adulte en général ont commencé à augmenter plus rapidement pendant les années de reprise économique, entre 1997 et 2002, mais ils n'ont pas approché la croissance enregistrée par les personnes âgées. De plus, entre 1992 et 2002, le nombre des cartes de crédit actives utilisées par des personnes âgées a littéralement explosé, puisqu'il a augmenté de 11,5 % par an en moyenne, soit plus de deux fois le taux (4,8 %) correspondant dans la population adulte canadienne.

Figure 8.10

Croissance moyenne annuelle des limites de crédit inutilisées et du solde créditeur (en dollars de 2002)

Nota : Les données ne tiennent pas compte des prêts hypothécaires.

Source : Données d'Equifax Canada.

Étant donné leur performance du revenu et leur santé financière générale assez solides, il n'est peut-êtrepas surprenant que ce soit aux personnes âgées que l'on a donné le plus accès au crédit au cours de la décennie. On relève, toutefois, des tendances inquiétantes. Si les consommateurs âgés sont ceux qui paient le plus souvent la totalité de leur solde tous les mois 256 , ce sont aussi eux qui utilisent le plus souvent leur carte pour leurs achats quotidiens de produits de première nécessité. Quant aux consommateurs qui ont un solde à régler sur leur carte de crédit, le groupe le plus âgé est, en fait, celui qui déclare le plus souvent (19 %) qu'ils utilisent leur carte pour payer des choses dont ils ont besoin régulièrement, comme la nourriture et le loyer. Pour comparaison, on parle de 12 % dans le groupe des 30 à 44 ans et de 8 % dans celui des 45 à 59 ans. En outre, les données d'Equifax Canada pour 1992 et 2002 révèlent que, tout en représentant toujours une petite proportion de l'ensemble des transactions sur carte de crédit, le nombre de cartes de crédit nettement défaillantes détenues par des personnes âgées a fortement augmenté, soit de 20,1 % par an en moyenne, donc près de trois fois plus que pour l'ensemble de la population adulte (7,7 %).

Si l'on compare 1992 et 2002, le nombre de transactions associées à des sociétés de crédit 257 a également augmenté davantage pour les personnes âgées que pour l'ensemble de la population. Le nombre de produits placés par ces sociétés auprès de personnes âgées a augmenté de 42,6 % par an en moyenne, passant de 4 700 à 163 400 prêts entre 1992 et 2002. Pour comparaison, l'augmentation est de 28,8 % pour l'ensemble de la population adulte, où l'on est passé de 268 500 prêts à 3,4 millions de prêts environ.

Le recours croissant aux prêts des sociétés de crédit par les personnes âgées est également évident si l'on compare ces données à celles des prêts à tempérament obtenus auprès d'établissements financiers traditionnels, comme les banques et les caisses populaires. Ainsi, en 1992, on comptait environ 49 prêts bancaires à des personnes âgées par prêt consenti par une société de crédit. En 2002, ce ratio était déjà passé à environ 6 pour 1. Pour la population dans son ensemble, le ratio est passé de 25 pour 1 en 1992 à 6 pour 1 en 2002, soit le même ratio que pour les personnes âgées la même année. Le recours croissant aux prêts des sociétés de crédit par les personnes âgées et, dans une moindre mesure, par la population adulte en général est une tendance à surveiller. De manière générale, les sociétés de crédit facturent des taux d'intérêt plus élevés sur les prêts que les établissements financiers traditionnels. De plus, le pourcentage de prêts des sociétés de crédit assortis d'une bonne cote de crédit est sensiblement inférieur à celui des établissements financiers. Ainsi, en 2002, 97,2 % des prêts à tempérament consentis par ces derniers bénéficiaient d'une bonne cote de crédit, contre 90,6 % pour les sociétés de crédit. La prévalence croissante des prêts à taux d'intérêt élevé assortis de mauvaises cotes de crédit pourrait annoncer des problèmes financiers futurs pour certaines personnes âgées.

Possibilités de recherche

Ce chapitre montre que la situation financière des jeunes consommateurs est nettement moins bonne à la fin des années 1990 qu'au milieu des années 1980. Bien des facteurs ont contribué à cette détérioration, y compris les dettes pour prêts étudiants, la prolongation des études, et le fait que certains jeunes Canadiens ont du mal à trouver un emploi bien rémunéré. Ces variables expliquent peut-êtreen partie 258 le fait que les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à rester habiter chez leurs parents ou à y retourner 259 . D'autres études pourraient chercher à déterminer si la situation financière assez précaire de beaucoup de jeunes consommateurs est un phénomène temporaire ou si ce « mauvais départ » aura des répercussions importantes à l'avenir.

L'incidence des faibles revenus et du faible avoir net que connaissent un certain nombre de parents seuls et certaines familles avec de jeunes enfants mériterait aussi qu'on s'y attarde. La stagnation, ces 15 dernières années, de l'avoir net des familles avec enfants soulèvera peut-êtreaussi des questions quant à la sécurité financière lorsque ces consommateurs passeront à la prochaine étape de leur cycle de vie familiale.

L'autonomie pendant la retraite pourrait devenir de plus en plus problématique pour la génération du baby-boom, qui semble perdre du terrain par rapport aux générations précédentes dans ce groupe d'âge.

Quant aux personnes âgées, si elles s'en sortent généralement mieux aujourd'hui qu'avant, les tendances à l'utilisation de formes de crédit chères donnent à penser que le système de soutien du revenu de retraite et leurs finances personnelles ne suffisent peut-êtrepas encore à l'heure actuelle pour certains, qui doivent prendre des décisions sur le marché financier pour lesquelles ils sont mal préparés. Les pratiques en matière de prêt aux personnes âgées ont peut-êtreelles aussi beaucoup changé. En outre, il est possible que les personnes âgées d'aujourd'hui n'aient pas la même attitude que les générations précédentes par rapport aux dettes. Il est sans doute particulièrement important de suivre ces tendances, alors que la génération du baby-boom commence à prendre sa retraite et redéfinit encore l'attitude des personnes âgées par rapport aux questions financières.

Notes en bas de page

  • 229 Source : Statistique Canada, série v33496 de CANSIM. Retour au texte
  • 230 Voir l'encadré au début du chapitre six pour une description de l'Enquête sur la sécurité financière. Retour au texte
  • 231 Dans le présent chapitre, on entend par unités familiales la combinaison de familles économiques et de personnes seules. Retour au texte
  • 232 En outre, la tranche de 0,5 % du haut de l'échelle des familles américaines représentaient plus du quart de l'avoir net total en 1998 (Kennickell, 2000). Retour au texte
  • 233 On entend par famille économique « un groupe de deux personnes ou plus qui vivent sous le même toit et qui sont liées par des liens du sang, par le mariage ou par l'adoption », et le concept de famille économique est légèrement différent de celui de famille de recensement. Il faut donc faire attention quand on compare des statistiques reposant sur des définitions différentes. Retour au texte
  • 234 Notez que le Centre canadien de politiques alternatives ne présente pas de chiffres comparables pour l'avoir net médian. Retour au texte
  • 235 L'annexe examine ce seuil en détail. Retour au texte
  • 236 On entend par avoir financier l'avoir net moins le capital net placé dans le logement et les biens commerciaux nets. Il représente le total des avoirs qu'une famille pourrait utiliser rapidement pour financer sa consommation courante, sans vendre sa maison, son contenu ou une entreprise. Il comprend les biens financiers (par ex., les dépôts dans des établissements, les REER) et les biens non financiers (par ex., les véhicules). Retour au texte
  • 237 On considère qu'une famille a un faible revenu et de modestes avoirs financiers si le total de sa richesse financière est inférieur à son écart de faible revenu. Autrement dit, il s'agit d'une famille dont le revenu resterait faible même si elle convertissait tous ses avoirs financiers en revenu courant. Retour au texte
  • 238 Notez que l'âge d'une famille biparentale avec des enfants de moins de 18 ans est défini comme étant l'âge du principal bénéficiaire de revenu de la famille. Retour au texte
  • 239 Il est possible que des personnes aient eu un compte bancaire vide au moment de l'enquête, encore que l'on estime que ce serait l'exception et que le fait de ne faire état d'aucun avoir dans une banque est une approximation raisonnable pour les personnes sans compte bancaire. Retour au texte
  • 240 Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés. Retour au texte
  • 241 Ibid. Retour au texte
  • 242 Le reste de ce paragraphe concerne essentiellement les femmes parents seuls (qui sont très majoritairement à la tête des familles monoparentales). Statistique Canada n'a pas publié de chiffres comparables pour l'ensemble des familles monoparentales. Retour au texte
  • 243 Source : Statistique Canada, ESF, tableaux personnalisés. Retour au texte
  • 244 On entend par avoirs de retraite privés les REER, les FERR et les CRI, la valeur des régimes de retraite des employeurs (RRE) et d'autres avoirs de retraite privés, comme les annuités. Retour au texte
  • 245 Notez qu'en raison d'une taille d'échantillon insuffisante pour les données de 1984, la figure 8.5 ne présente pas de données chronologiques pour les Canadiens âgés de moins de 25 ans. Retour au texte
  • 246 Voir, par exemple, Stead, 2002. Retour au texte
  • 247 Il y a défaut lorsqu'un prêt est en souffrance depuis plus de trois mois, quelle que soit la raison. Il est à noter qu'une partie des emprunteurs en défaut finissent par rembourser leurs prêts (par ex., par le biais d'une agence de recouvrement, alors que d'autres sont libérés des leurs par la faillite. Retour au texte
  • 248 Les emprunteurs qui bénéficient d'une aide temporaire du Régime d'exemption d'intérêts (pour faire leurs versements mensuels) et ceux en défaut sur leurs prêts sont définis comme étant des personnes ayant des difficultés à rembourser. Retour au texte
  • 249 Un créancier a le droit de s'opposer à une libération s'il soupçonne un abus du système, et un syndic peut lui aussi refuser d'accepter la proposition d'un consommateur dans ces circonstances. Retour au texte
  • 250 Entre 1992 et 2002, le nombre de prêts automobile en souffrance accordés à des Canadiens âgés de 19 à 24 ans a augmenté en moyenne de 5,9  % par an, tandis que la valeur moyenne de ces prêts n'a progressé que de 0,4 % (taux annuel moyen). Source : Equifax, 2003, tableaux personnalisés. Retour au texte
  • 251 Statistique Canada exclut les non-bénéficiaires de revenu de son analyse, car il est probable que beaucoup soient déjà à la retraite. Cela ramène la taille de l'échantillon de 3 854 000 à 2 928 000 unités familiales. Retour au texte
  • 252 Notez que bon nombre d'hypothèses sont inhérentes dans cette analyse. Pour plus de détails sur la méthodologie de cette étude, voir Statistique Canada, 2001b, p. 25-26 et annexe A.8 Retour au texte
  • 253 Les avoirs pris en considération dans l'analyse de Statistique Canada sont 50 % du capital investi dans une maison, le capital investi dans d'autres biens immobiliers, les avoirs de retraite privés, les biens mobiliers et les avoirs financiers autres que la retraite. Retour au texte
  • 254 Ipsos-Reid a réalisé cette enquête pour le RBC Groupe financier avant que l'indice TSE 300 commence à remonter pour augmenter de près de 1 300 points entre novembre 2002 et novembre 2003. Retour au texte
  • 255 Notez que cela ne contredit pas l'information présentée à la figure 8.8, qui montre que les unités familiales canadiennes âgées de 55 à 64 ans constituent le groupe d'âge le plus riche. La figure 8.8 se fonde sur l'ensemble des unités familiales (familles économiques et personnes seules), alors que la figure 8.9 repose sur une analyse des familles économiques. Retour au texte
  • 256 Dans une enquête de 2003, 68 % des Canadiens âgés (60 ans et plus) interrogés déclarent payer la totalité du solde de leur carte de crédit tous les mois, comparé à seulement 48 % des personnes de 45 à 59 ans et à 37 % des personnes de 30 à 44 ans et de 18 à 29 ans. Source : Question posée pour le Bureau de la consommation, dans le cadre de l'enquête Focus Canada réalisée par Environics Research Group (premier trimestre de 2003). Retour au texte
  • 257 Défini comme étant un prêt à tempérament obtenu auprès d'une société de crédit mobilier. Retour au texte
  • 258 Il existe d'autres explications possibles, comme le nombre d'années de scolarité, les taux de mariage moins élevés et l'âge du premier mariage qui augmente. Retour au texte
  • 259 Ainsi, 40 % des 20 à 29 ans vivaient chez leurs parents en 2001, comparé à 27 % en 1981. Voir Statistique Canada, 2003, p. 12. Retour au texte