Lancement de l'Examen de l'aérospatiale: Discours du ministre

Notes d'allocution

L'honorable Christian Paradis, C.P., député
Ministre de l'Industrie

Le 27 février 2012

Montréal (Québec)

La version prononcée fait foi

Bonjour et merci de vous être joints à nous aujourd'hui.

Je tiens à remercier M. Brasset de nous avoir invités à visiter ces magnifiques installations.

Les trois mois qui se sont écoulés depuis le tout premier Sommet de l'aérospatiale canadienne, en novembre 2011, ont été fort occupés. Nous avons vu des développements positifs et entendu plusieurs bonnes nouvelles en provenance de l'industrie, notamment de fortes ventes sur les marchés internationaux, ainsi que des investissements dans la recherche-développement et dans nos établissements d'enseignement.

Je dois vous dire que je suis enchanté de voir tant de visages jeunes et prometteurs ici aujourd'hui. En effet, pour que cette industrie prospère au XXIe siècle, nous devrons compter non seulement sur la mise au point de nouveaux produits et le renforcement des chaînes d'approvisionnement, mais aussi sur la formation des ingénieurs de demain.

Il apparaît clairement que le secteur de l'aérospatiale continue de prospérer et qu'il demeure une composante vitale de l'économie canadienne, et ce, malgré la période économique difficile que nous traversons.

Mesdames et Messieurs, le secteur de l'aérospatiale est indéniablement un acteur essentiel de la recherche-développement, un employeur de premier plan et un moteur économique majeur au Canada. Cette industrie compte près de 80 000 emplois, dont plusieurs au sein de petites et moyennes entreprises. Elle est donc particulièrement bien implantée dans l'ensemble du pays.

Le Canada est l'un des rares pays où l'on retrouve toute la gamme des services en matière d'aérospatiale, de la conception à la fabrication. Nos entreprises sont des chefs de file internationaux au chapitre des technologies de pointe. Étant donné l'envergure de l'économie canadienne, la contribution de ce secteur au produit intérieur brut est impressionnante.

De toute évidence, le Canada est un acteur de première importance du secteur de l'aérospatiale, et nous voulons que cela dure ─ et nous voulons que l'industrie atteigne même des sommets inégalés, là où c'est possible. Notre gouvernement a comme premier objectif de positionner l'industrie en vue d'une prospérité durable.

Notre gouvernement ne néglige aucun effort pour forger des partenariats fructueux avec l'industrie et faire en sorte que les entreprises canadiennes de l'aérospatiale et de l'espace continuent de mettre au point des produits transformateurs et d'être concurrentielles sur la scène internationale. Nous appuyons les programmes de recherche en aérospatiale du Conseil national de recherches Canada, qui célèbre son 60e anniversaire de recherche dans ce domaine. Nous finançons la robotique spatiale et la mise au point de satellites. Nous encourageons la recherche-développement par l'entremise de l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense; et nous fournissons aux entreprises canadiennes des occasions d'affaires dans le cadre de la Politique des retombées industrielles et régionales.

Il nous revient, en tant que gouvernement, d'examiner de façon régulière les outils que nous utilisons, afin de nous assurer qu'ils demeurent aussi efficients et efficaces que possible.

Le Conference Board du Canada prévoit que le secteur de l'aérospatiale commerciale profitera d'une forte croissance, compte tenu de l'importance croissante des marchés émergents et de la demande accrue d'aéronefs plus éconergétiques. Les fabricants d'avions, y compris Boeing et Airbus, prévoient aussi une poussée dans le secteur civil de l'aérospatiale. En fait, selon les prévisions de ces deux fabricants, le parc mondial d'avions civils devrait plus que doubler d'ici 2030.

Les débouchés seront importants, et il nous faudra les saisir. Le temps est donc plus propice que jamais pour la tenue d'un examen approfondi de notre approche en matière d'aérospatiale.

Dans le cadre du Plan d'action économique du Canada, nous lançons aujourd'hui un examen complet de nos programmes et politiques de l'aérospatiale et de l'espace afin de préserver la solidité de ces secteurs au Canada, ainsi que les quelque 80 000 emplois qui en dépendent.

Cet Examen approfondi portera entre autres sur :

  • les tendances de l'industrie mondiale de l'aérospatiale et leur incidence sur l'industrie canadienne;
  • les possibilités et les défis clés pour l'industrie canadienne;
  • les forces et les faiblesses des secteurs de l'aérospatiale et de l'espace;
  • les objectifs à long terme qui appuieront une industrie nationale durable.

Cet engagement, nous l'avons pris très au sérieux. Je suis fier de dire aujourd'hui que nous avons tenu parole. C'est aussi la raison pour laquelle nous sommes rassemblés ici aujourd'hui.

Je suis très heureux d'annoncer qu'une personne remarquable et très compétente a accepté de diriger cet Examen. Je remercie personnellement l'honorable David Emerson d'avoir accepté ce rôle. M. Emerson possède en effet des connaissances et un savoir-faire inégalés qui lui seront très utiles dans l'exercice de ses fonctions.

M. Emerson travaillera en étroite collaboration avec l'Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) et ses membres afin d'étudier les enjeux clés pour les secteurs de l'aérospatiale et de l'espace, comme l'innovation, l'accès aux marchés, le développement des marchés, le perfectionnement des compétences, l'approvisionnement et le développement des réseaux de fournisseurs.

M. Emerson préparera ensuite des recommandations au sujet des programmes et des politiques du gouvernement fédéral dans les domaines de l'aérospatiale et de l'espace. Il nous fournira également des pistes pour optimiser nos partenariats de manière à garantir notre succès.

Un conseil consultatif composé de trois membres — Mme Sandra Pupatello, M. Jim Quick et M. Jacques Roy — appuiera M. Emerson dans la tenue de cet Examen. La diversité et l'étendue des expériences qu'ils pourront mettre en commun seront des atouts importants.

L'Examen commencera immédiatement. J'ai demandé qu'un rapport soit présenté au gouvernement d'ici la fin de l'année.

Ce travail est d'une importance capitale, puisqu'il contribuera à établir les paramètres de la future coopération entre le gouvernement et les secteurs de l'aérospatiale et de l'espace.

Je tiens à vous assurer que cet Examen sera mené en collaboration avec l'industrie, et que je participerai de près à ses activités.

J'aimerais prendre quelques instants pour souligner la participation de l'AIAC à cet Examen. Le gouvernement vous remercie de votre appui et reconnaît à sa juste valeur notre partenariat de longue date. Je félicite également l'AIAC, qui célèbre son 50e anniversaire en tant que porte-parole d'une des industries les plus dynamiques au Canada.

Les secteurs canadiens de l'aérospatiale et de l'espace jouent un rôle clé dans la prospérité économique du Canada. En revoyant à fond ses politiques dans ce domaine, notre gouvernement pourra continuer d'établir les conditions gagnantes pour que les entreprises canadiennes demeurent hautement concurrentielles.

Mesdames et Messieurs, les Canadiens ont confié à notre gouvernement le mandat très clair de favoriser la croissance économique et la création d'emplois. Nous sommes déterminés à assurer la réussite économique de notre pays et l'avenir de ces industries. Nous visons tous le même objectif.

J'invite maintenant M. Emerson à vous dire quelques mots.

Merci.